Survol frénétique entre le Sud et le Nord, d`un voyage sans fin dans le creux d`un souci
Rouge à bombarder le ciel, le brasier s`agrandit
papillons et moustiques ne tardent pas à filer
Mules et panthères se font pousser des ailes
quand les hommes sur cette terre implorent le ciel de grâce
Le temps de dire Seigneur des milliers de cris s`effacent.
Dans ces grottes humides plus d`un trouvent refuge
combien de temps encore resteront-ils en vie
dans ces sombres couloirs où le souffle s`alourdit.
De saison en saison c`est toujours plus de chaos;
Lorsque celle-là prend fin, lorsqu`une autre commence
d`un adieu sans merci, d`une bouffée de répit
le jour se lève enfin après trente crépuscules.
D`une pluie saisonnière, et le printemps s`annonce
dans la cour des marins, les filets se déplient.
Y a-t-il joie ou pleurs après tout cet enfer
quand même il y a la pluie pour adoucir le cœur.
Au nord le froid glacial rie et fait du gosier
comme l`orang-outang à l`affût d`un combat.
Tous on est content pour avoir pris à temps
le chemin le plus long, le chemin le plus sûr.
Mais diable ! qu`il fait donc froid, ce n`est plus le printemps
ce sont quatre saisons pleines de mémoires, pleines d`émoi.
De manteaux et d`armures, Coco s`en va t-en guerre;
on se souvient déjà de ces flots caressants, de ce vent du midi.
Cette étreinte de feu d`une bougie allumée
n`aurait pas dû s`offrir tant de vie, tant de larmes
si les hommes étaient fiers de leur soleil levant.
Plus de froid, plus de bougie, le printemps éternel ! et c`est tout.
Je Plaide
14 avril 2018
Mike Joseph